Guardians of Grail

gtuo7kv8

Quelle peut être la relève à la dictature de Saddam Hussein ?
Le chercheur Patrick Ribau fait l'inventaire des formations opposées au régime de Saddam Hussein.
Géographe, professeur de classes préparatoires à l'université Paris-VII, membre du Groupe de recherches sur le Maghreb et le Moyen-Orient (Gremamo), homme de terrain qui suit depuis de nombreuses années l'évolution de l'Irak, Patrick Ribau répond à nos questions.
Quelle est la situation de l'opposition irakienne [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] après une trentaine d'années de répressions par le régime [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] baasiste, succédant à la chape de plomb du colonialisme britannique, propriétaire du pétrole ?
Patrick Ribau. Ce [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] qui caractérise la situation de l'opposition irakienne au régime de Saddam Hussein, c'est son atomisation et son éclatement. Il faut faire une distinction assez nette entre les forces qui se trouvent à l'intérieur de l'Irak et celles qui se situent à l'extérieur.
En ce qui concerne les premières, il faut aussi distinguer, celles qui sont concentrées dans le Kurdistan, dans une zone de protection aérienne, et celles qui sont dans le reste du pays, directement sous la tutelle du pouvoir de Saddam Hussein.
Au Kurdistan, depuis le mois de mai 1992, date à laquelle s'est tenue la première élection dans cette zone dite autonome du nord de l'Irak, la quasi-totalité des forces d'opposition irakienne sont représentées. On y trouve les partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan d'Irak, de Massoud Barzani qui a obtenu au cours de ces élections 45,1 % des suffrages, l'Union patriotique du Kurdistan Irakien, de Jalal Talabani, qui a recueilli près de 43,6 %. Deux partis qui se partagent deux zones distinctes du Kurdistan. Celle de Erbil est sous le contr?le du PDK, alors que celle de Souleymania, plus au sud, est dirigée par l'UPK. Aux c?tés de ces deux forces principales, il y a aussi le Mouvement islamique kurde, qui a été crédité de 5,1 % des suffrages, le Parti socialiste du Kurdistan irakien, 2,6 %, la branche kurde du Parti communiste d'Irak 2,2 %, le Parti populaire du Kurdistan d'Irak (1 %), les Démocrates indépendants (0,4 %). Depuis cette date, on a assisté à une détérioration des rapports entre le PDK et l'UPK, qui a conduit à des conflits armés, et on a pu constater que durant cette guerre le régime irakien a donné un petit coup de main au premier (après avoir aidé le second, jouant constamment les uns contre les autres, tactique qui fut aussi celle de l'Iran - NDLR).
Quelle était l'origine de ce nouveau conflit fratricide ?
Patrick Ribau. Une lutte pour le pouvoir dans la région, mais surtout la perception de revenus douaniers à la frontière turque par le PDK, l'essentiel du trafic passant par la zone sous son contr?le. Celui ci prélevait des redevances douanières et l'UPK n'en voyait jamais la couleur. Ce que l'on constate aussi pour l'ensemble de ces partis kurdes, c'est leur dépendance vis-à-vis [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister[/url] des pays voisins. On a là un véritable puzzle qui n'est pas forcément cohérent. L'Iran et la Syrie soutiennent l'UPK, la Turquie et même l'Iran soutiennent le PDK. En échange de ce soutien, les Turcs demandent au PDK de lutter contre le Parti communiste du Kurdistan turc (PKK).
Les combats entre les deux principaux partis ont pris fin. Et depuis quatre ans que la situation s'est nettement améliorée dans le Kurdistan d'Irak, on constate que s'est constitué un véritable front entre ces deux partis. Il n'en demeure pas moins que si un gouvernement autonome s'est constitué, on a en fait un gouvernement dans la zone d'Erbil et un autre à Souleymania.
Dans l'ensemble du Kurdistan, les partis arabes, assuro-chaldéens et turcomans sont représentés.
Chaque mouvement a sa radio, sa presse écrite, parfois sa télévision (les deux mouvements kurdes dominants, le Parti communiste et le Parti socialiste) et agit donc au grand jour, sans être inquiété par le PDK ou l'UPK. Si la situation s'est améliorée dans l'ancien grenier de l'Irak gr?ce à l'aide humanitaire, la population est surtout résignée après tant d'espoirs dé?us.
Qu'en est-il de l'opposition dans le reste de l'Irak ? Est-elle aussi partagée ?
Patrick Ribau. Parmi les véritables forces constituées, qui sont bien entendues dans la clandestinité, il y a le Parti communiste irakien qui est implanté aussi bien à Bagdad que dans la zone des marais, dans la région de Basrah, dans la région chiite - on ne doit pas oublier que 60 % de la population est chiite -, le PC a recruté très longtemps dans ces régions, au sein des couches les plus pauvres, de la classe ouvrière, travailleurs du pétrole, cheminots, dockers. Les chiites étant les plus exploités. Ce parti a subit des vagues de répression depuis 1973-1974, avec des temps forts à nouveau de 1977 à 1981.
On trouve également les partis chiites - qui ont des délégations au Nord. L'un des plus importants est le parti Al Da'wah, créé en 1950 dans la région de Najaf qui est l'un des [url=http://www.materialistanyces.com]louboutin[/url] deux lieux sacrés du chiisme irakien avec Kerbala. Ce parti s'est retrouvé aux cotés du PCI et des nationalistes irakiens (qui sont en partie les héritiers du nassérisme égyptien) pour refuser la tutelle américaine et sa participation à la conférence organisée à Londres.
L'Organisation de l'action islamique est un autre mouvement chiite important, davantage implanté dans la région de Kerbala. Il dispose de combattants dans la zone des marais. Il est intervenu lors de la première guerre du Golfe, lors de la révolte qui s'était développée dans le sud de l'Irak, et qui fut abandonnée à Saddam Hussein par les ?tats-Unis.
Il y a aussi le mouvement Harakat Al Moudjahiddin, créé en 1979, implanté dans le quartier chiite de la capitale et dans la région. Il existe encore d'autres mouvements, dont l'un est financé par la CIA, proche de l'Iran, pour tenter de faire pencher la diplomatie iranienne en faveur des ?tats-Unis. Enfin une structure plus récente, l'Assemblée suprême de la révolution en Irak, dont le principal personnage est relativement connu, Mohamed Bakr Al Hakim, dispose à la frontière iranienne de 15 [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] 000 combattants. Al Hakim semble avoir cédé aux sirènes des ?tats-Unis. Il a mené des négociations à Washington, en ao?t 2002, puis a contacté les Kurdes - qui ne sont pas insensibles aux offres des Américains, bien qu'ils aient eux aussi des raisons de s'en méfier, chacun gardant des stigmates profondes de la guerre de 1991.
Coté sunnite, l'Arabie saoudite exerce une pression certaine, tentant de rester présente chez ce concurrent pétrolier. il existe un mouvement, l'Alliance nationale, composé souvent par des dé?us du régime, d'anciens membres du Baas.
On compte aussi le Parti Baas arabe socialiste, direction régionale de l'Irak, très proche des Syriens, qui avait participé [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] à la constitution du régime irakien en 1968 et a pris ses distances à partir de 1977.
Enfin, il y a celui dont on parle beaucoup aujourd'hui, mais qui ne représente rien, le Conseil national irakien, créé en 1992, qui est totalement financé par les ?tats-Unis. Il est dirigé par un personnage assez douteux, Ahmed Chalabi, recherché en Jordanie et au Liban, et il regroupe d'anciens officiers de l'armée irakienne.
Ce mouvement, totalement [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] inconnu sur le terrain, a [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] été la vedette de la Conférence de Londres, les 14 et 15 décembre dernier, où se trouvaient 320 délégués qui ne représentaient qu'eux-mêmes, mis à part les délégués des deux partis kurdes. Malgré la pression des Américains, les mouvements qui ont influence [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] réelle, à l'exception de l'UPK et du PDK, n'étaient pas venus à cette conférence qui fut un échec. Un des points d'accord, sur un système fédéral présenté comme moyen de résoudre le problème kurde et l'établissement d'un système confessionnel, présente le risque d'un éclatement du pays.
À Paris ont lieu depuis quelques temps des négociations - auxquelles j'ai assisté - entre les mouvements d'opposition en exil, qui devraient déboucher sur la constitution d'un comité fran?ais pour les droits de l'homme et la démocratie en Irak. L'accord s'est fait entre toutes les composantes sur la dénonciation des violations des droits de l'homme et du régime dictatorial, sur le respect de la démocratie, le respect des droits nationaux du peuple kurde, la levée de l'embargo économique, associé à des mesures qui assurent que le peuple irakien en bénéficie réellement, renforcer l'isolement économique et politique du régime et l'arrêt des frappes militaires.
Sur cette base commune, donc, est-il possible d'avancer vers un front anti-dictatorial et vers un dépassement des divergences qui portent sur les intérêts régionaux, l'équité de l'aide économique, la souveraineté nationale ?
Patrick Ribau. Il est difficile pour les Américains jusqu'ici de trouver un Hamid Karzai, comme en Afghanistan, dont on voit d'ailleurs le résultat. On peut s'inquiéter de voir les ?tats-Unis choisir un type de protectorat qu'ils prendraient directement en main. Il y a aussi un risque, avec la guerre programmée, d'assister à un éclatement de l'Irak, que redoutent tous ses voisins et qui ne [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] réglerait rien. Une intervention militaire ne pourrait se solder que par une aggravation de toutes les tensions. On avait dit que la guerre du Golfe ne résoudrait rien et qu'elle susciterait dans les pays arabes une animosité supplémentaire, en raison du deux poids deux mesures appliqué par les ?tats Unis, avec un développement de l'intégrisme. C'est ce qui s'est passé. La seule solution est de soutenir les véritables forces d'opposition qui sont sur le terrain, et non pas de susciter des oppositions artificielles pour que des prédateurs [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] préservent ou acquièrent des intérêts en Irak, évidemment le pétrole, c'est connu.
Il faudrait ajouter un isolement politique à tous les niveaux du régime irakien - ce qui n'est pas le cas, notamment avec la France - cela aiderait les mouvements d'opposition. Les bourreaux ne doivent pas pouvoir échapper au Tribunal pénal international. Ce serait un moyen de pression. Et on pourrait peut être envisager la présence de forces de l'ONU sur place pour garantir la paix et les libertés du peuple irakien.
Entretien réalisé par Jacques Coubard
相关的主题文章:

[url=http://www.plantagon.com/duplicate/denied/ip]hollister france Parti après avoir effacé les tr[/url]

[url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=220783463366]louboutin Israël réoccupe Héb[/url]

[url=http://caiyouxinxi.com/home.php?mod=space&uid=188929][/url]