Guardians of Grail

zekjhiryyh

Le [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] jour de la manifestation du 15 juin, qui a fait le gouvernement, Stelios Stylianidis a revêtu une camisole de force pour avec des patients et leurs parents, regroupés au sein de l'association Apapsy, contre les coupes dans le budget de la santé mentale. "Des patients, même des psychotiques, me disent qu'ils ont besoin de moi, mais qu'ils ne peuvent pas me , explique-t-il. Certains abandonnent leur traitement ou ont recours à l'automédication. Les pharmaciens constatent une augmentation de la des antidépresseurs. Malheureusement pas toujours sur ordonnance."
A l'autre bout de l'échelle, un clochard [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&rd=1&item=350296583336&ssPageName=STRK:MESE:IT]tiffany Six sites dintermédia[/url] de 51 ans a élu domicile en plein centre d'Athènes. Il a son banc sur la place Korai, près de l'université. Il travaillait dans une usine au sud d'Athènes. Il dévale la pente très vite : , violences conjugales, divorce. "Il a un sentiment de honte, de désarroi, mais il conserve sa fierté. Il refuse d' dans les foyers d'hébergement de la ville", explique le psychiatre qui l'a rencontré dans le cadre d'une mission sur les SDF du centre-ville. "Ils m'ont traité comme un chien, je serai un chien", lui a-t-il dit. [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] Il a adopté un chien sans collier, sa seule compagnie.
"Nous avions une quinzaine d'appels par jour, aujourd'hui, cela peut jusqu'à quatre-vingts, explique Aris Violatzis. Parfois, nous écoutons longtemps ces personnes. Je suis resté pendant des heures avec une mère de 40 ans qui appelait de son balcon au 5e étage, prête à se dans le vide. [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] J'ai parlé avec elle jusqu'à ce qu'une équipe d'urgence arrive sur [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] place. Parfois, nous allons chez les gens pour les lacets, les armes, pour les protéger."
Ce nouveau désespoir grec ne se résume pas à des problèmes de crise économique. Il a des causes plus profondes. "La grosse angoisse des gens, c'est où en est l' de la [url=http://www.oneg.zakkaz.ne.jp/~saya/cgi-bin/joyful/joyful.cgi]doudoune moncler homme IBM [/url] Grèce", explique Dimitris Ploumidis. La Grèce n'est redevenue un pays qu'en 1821, après quatre siècles de joug ottoman. De guerres civiles en dictatures, son histoire moderne est très douloureuse, et il y a une énorme fierté d'être grec dans l'ensemble de la . "Les Grecs sont atteint dans leur identité, relève Aris Violatzis. Ils ont honte. Le monde entier les considère aujourd'hui comme des tricheurs, les moutons noirs de l'Europe. C'est très difficile à ."
Un retraité : "J'ai 68 ans et je ne me sens pas très bien en ce moment. J'ai peur de l'. Je n'ai jamais ressenti ?a auparavant. Je prendrai ma retraite en 2012, mais j'ai peur qu'à cause de la crise ce soit vraiment dur. Il y a des moments où ?a me met en colère, mais le plus souvent je me sens sans espoir et sans secours. Je n'ai pas l'énergie que j'avais dans le passé. Un de mes amis me dit de de l'aide. Il pense que je suis déprimé."
Il s'agit de consultations par téléphone, de conseils donnés à des gens qui n'osent pas la porte d'un cabinet ou, de plus en plus, parce qu'ils n'ont pas les moyens de le . La ligne a enregistré plus de 6 000 appels. "La crise économique a augmenté le nombre de personnes qui appellent pour résoudre leurs problèmes dus au ch?mage et à l'incertitude du futur. 27 % des appels sont directement liés aux conséquences de la récession", explique , responsable de SOS-Dépression.
Une mère, soucieuse pour son enfant : "Mon fils a 26 ans. Il est dipl?mé de l'université, et il essaie de un . Je m'inquiète pour lui. Cette recherche l'a beaucoup dé?u. Il n'a pas trouvé de travail et ?a a un impact négatif sur tous les aspects de sa vie. Il n'a pas de vie personnelle, et il ne sort pratiquement pas de la maison. Il m'a dit hier qu'il se considérait comme un raté. J'ai essayé de l' en lui disant que beaucoup de jeunes sont confrontés aux mêmes problèmes à cause de la crise économique, mais je ne pense pas que ?a l'aide. Oui, je suis vraiment inquiète pour lui."
"La crise, les difficultés économiques ravivent les peurs et les angoisses personnelles", explique Dimitris Ploumidis. Son collègue , professeur à l'université d'Athènes, qui consulte dans le public et le privé, fait le même constat : "Quand on ne peut pas dans son , ce non-investissement psychique crée un état de détresse. La porte reste ouverte à l'émergence de troubles psychiatriques." Il a deux exemples précis des effets de la crise [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] sur le psychisme, à chacun des bouts de l'échelle sociale.
Les psychiatres évaluent entre 25 % à 30 % la hausse des consultations provoquées par la crise. "Il y a un afflux de demandes pour des cas de psychiatrie légère : angoisse aigu?, crise de panique, dépression, explique , responsable d'un universitaire de santé mentale, dans le quartier de Kaisariani, à l'est d'Athènes, et aussi vice-président de l'Association des psychiatres de . En septembre 2010, il fallait deux semaines d'attente pour une consultation, aujourd'hui il faut deux mois et demi."
Un employé de 38 ans : "Rien ne va bien, récemment. Le travail devient plut?t stressant. L'idée de le me hante. Ne pensez pas que c'est juste une peur, c'est une réalité. Les gens perdent leur travail. Je n'ai plus confiance en moi, je suis tout le temps irritable, et mon sommeil est chaotique. Pour ma femme, c'est encore pire. Elle a un travail à temps partiel, et ils lui ont annoncé qu'elle devait à la fin du mois. A cause de la crise, comme ils disent. Quand nous sommes ensemble, j'essaye de ne pas lui ce que je ressens. Je ne veux pas davantage sur elle. Je ne sais pas ce que je vais . Je suis désespéré."
Dans une étude intitulée "Dépression et détresse économique en Grèce", publiée dans la revue and , de juillet 2010, Marina Economou et trois autres collègues constataient que "les personnes exposées à des conditions économiques défavorables ont plus de chances de développer des dépressions sérieuses". L'étude comparait 2 008 et 2009, alors que la récession [url=http://333.eu5.org/read.php?tid=293770]hollister Rugs Providing Beautification To Your House All The Way[/url] s'est fortement aggravée en 2010.
SOS-Dépression a été mis en place en mai 2008 par l'Institut universitaire de recherche sur la . La mise en place d'un programme baptisé Anti-stigma était destiné à [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] à des troubles mentaux, dans une société méditerranéenne, fortement marquée par l'emprise de l'Eglise orthodoxe, où il est mal vu d' chez le psy.
Dimitris Ploumidis ne constate pas d'évolution vers des plus importantes. "Mais on risque d'être confrontés à de la psychiatrie lourde si le système de soutien familial est totalement ébranlé." La solidarité intergénérationnelle, même si elle est rudement mise à l'épreuve, sert encore d'amortisseur à la crise.
Alors que les psys sont confrontés [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] à cet afflux de clients, les budgets sont coupés, pour cause d'économies. Des psychologues ne sont pas payés depuis trois ou quatre mois. L'argent n'est plus débloqué pour les médicaments, qui sont en principe donnés à des patients nécessiteux.
L'étude "Dépression et détresse économique en Grèce" constate que le nombre de personnes souffrant d'épisodes dépressifs majeurs ayant des envies suicidaires est passé de 2,4 % à 5,2 %, entre 2008 et 2009. Ces taux sont respectivement de 35 % et 48,6 % pour les personnes en difficulté économique.
Les suicides ont eu lieu principalement à Athènes et [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] en Crète, où plusieurs hommes d'affaires sont passés à l'acte après des problèmes financiers. "Le suicide n'a jamais une seule cause, mais nous avons de plus en plus d'appels de gens qui gagnaient bien leur vie et qui n'y arrivent plus financièrement", poursuit M. Violatzis. Le suicide est encore tabou dans la société grecque. Des popes ont refusé d' religieusement des personnes suicidées.
Ce [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] sont des voix anonymes qui appellent à l' au téléphone, des voix humaines qui souffrent de la crise que traverse leur pays et du poids de la récession économique. Elles ne savent plus quoi , alors elles décrochent leur téléphone pour SOS-Dépression. Extraits de ces conversations.
C'est un peu la wonder woman et le clochard. Une femme de 47 ans était sous-directrice d'une société. Elle a été licenciée, au début de l'automne 2010, au moment où elle se sentait à l'apogée de sa carrière. "Tous ses liens sociaux ont été construits autour de son travail. Elle ne perd pas seulement son salaire, mais tout repère symbolique. C'est la destruction de son image et de son monde interne. Elle s'effondre", explique le docteur Stylianidis.
On peut parfois être d'être à la dernière place de l' : la Grèce est le pays de l' où il y a [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] le moins de suicides, avec un taux de 2,8 pour 100 000 habitants. Mais faut-il dire"était" ? "C'est en train de changer", explique Aris Violatzis, psychologue dans l'organisation non gouvernementale Klimaka, qui gère un autre centre d'aide, SOS-Suicide. En 2009, leur nombre a augmenté de 18 % par rapport à 2007. Les [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] spécialistes attendent une hausse plus importante en 2010. "Nous estimons que le nombre a doublé en 2010", explique M. Violatzis. Le directeur du département psychiatrique de l'h?pital Sismanoglio à Athènes, Kostas Lolis, réévalue, lui, ce taux à 5,7 pour 100 000 habitants. Un résultat qui placerait la Grèce devant et l', mais en dessous de la moyenne européenne (12 [url=http://www.hollisterhanesmorgan.co.uk]hollister uk[/url] suicides pour 100 000 habitants).
"Je suis universitaire, je vais souvent à Bruxelles pour des réunions, j'ai conscience que nous avons gaspillé de l'argent, mais aujourd'hui je ne supporte plus ces sourires ironiques que je vois quand je dis que je suis grec", explique Dimitris Ploumidis. Il pourrait le poème célèbre du de littérature, Georges Séféris, qui chantait : "Où que me porte mon , j'ai mal à la Grèce."