gtuo7kv8
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Posted: Sun 5:44, 22 Sep 2013 Post subject: barbour Les orphelins du progrès |
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Il y voit plut?t une volonté d'expiation, la culpabilité chrétienne de l'existence, l'effet millénariste, le thème de l'Apocalypse ("La taxe carbone, c'est comme un cierge, un sacrifice incantatoire"), et dénonce [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] une religion "pa?enne, démocratique et totalitaire". "Il y a ce sentiment que l'on dépasse les limites de la nature. Comme la vache folle. On fait de la viande à des herbivores, c'est contre nature, donc forcément on est puni. Mais ce ne sont pas les farines animales qui ont causé la vache folle, ce sont des farines animales contaminées. Ce n'est [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] pas une histoire de science, c'est une histoire criminelle... Dans la culture chrétienne, on dit qu'il faut le mal pour développer le bien. Dans le , on explique qu'on ne peut totalement le mal sinon, on supprime le bien avec. " Contrarian : le mot provient des .
Que en effet d'un homme qui a fa?onné notre croyance dans le progrès en s'appuyant sur les sciences exactes, " positives " – balayant l'abstraction métaphysique de la raison descartienne – pour établir la rationalité des savoirs, mais poussa son idéal prométhéen jusque dans ses ultimes retranchements, imaginant de les vaches carnivores et de les vierges ? Que d'un d'homme qui a fait de sa quête scientifique une religion au sens propre, s'autoproclamant " grand prêtre de la religion de l'humanité "? On ne se revendique pas du positivisme aujourd'hui. Difficile d' que notre attachement à la raison aille ses racines chez un illuminé.
LE SOLEIL "BIEN PLUS IMPORTANT"
On pourrait n'y qu'ambition personnelle. Mais c'est de tout un passé, de toute une , que Vincent Courtillot pense ici se le héraut. Enfant, il passait ses vacances à l'Arcouest, sur cette c?te bretonne où la bande à Joliot, nomenklatura scientifique et progressiste, villégiaturait. Ses parents, militants rationalistes, étaient de ce sérail-là. Las, les héritages sont des difficiles. Les enjeux d'alors ne sont plus ceux d'aujourd'hui. L'unique moment où ses yeux semblent se survient à l'évocation de la rupture avec l'un de ses vieux amis, élevé dans le même creuset – "parce qu'il n'a pas compris".
DIRE LE DOUTE
"C'est le hasard qui nous a amenés jusqu'à cette question." Difficile à quand on sait que, depuis des années, Claude Allègre affiche partout son scepticisme sans [url=http://www.ihaveadreambook.in/forum/topic.php?id=82810]moncler Syrie le renoncement occidental[/url] s' sur un corpus scientifique propre. "Il y a cinq ans, on pouvait nous : vous n'êtes pas climatologues, sourit Vincent Courtillot. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. En travaillant sur le champ magnétique de la haute atmosphère, nous avons acquis de plus en plus de preuves que le soleil était bien plus important comme cause de réchauffement que l'homme. Certes, Allègre est, comment , rugueux, mais c'est un homme génial. Il a simplement eu raison trop t?t."
Après baroudé dans de nombreux labos, Serge Galam ?uvre aujourd'hui au sein du de recherche en épistémologie appliquée de l'Ecole polytechnique, où il développe ce qu'il a baptisé la "sociophysique": "Le principe, c'est que les êtres humains obéissent à des lois, tout comme les atomes. Il s'agit donc d' des concepts et techniques issus de la physique des phénomènes collectifs pour décrire certains comportements sociaux et politiques. [url=http://rover.ebay.com/rover/1/711-53200-19255-0/1?campid=5336182395&customid=pubster&toolid=10013&mpre=http%3A//cgi.ebay.com/ebaymotors/4pcs-LED-Tyre-Tire-Valve-Caps-Neon-Lights-Bike-Car-New-/220639832483]hollister france La chute du [/url] Au départ, explique-t-il, ce qui m'intéressait, c'était de comment, dans des Etats démocratiques, le vote peut à des résultats totalitaires. Je m'intéresse particulièrement à la fa?on dont des opinions minoritaires, même fausses, vont se ..."
Sa doudoune verte, son couvre-chef exotique redessiné par et ses épaisses lunettes rondes fluo donnent à des faux airs de commandant Massoud qui aurait passé ses nuits dans les bo?tes de l' londonien.
Depuis son vaste bureau d'angle qui veille sur le des plantes, le directeur du département "Systématique et évolution" du Muséum national d'histoire naturelle explique au néophyte perdu en ces lieux: "On entend par science à la fois la démarche qui [url=http://www.gotprintsigns.com/hollisterpascher/]hollister pas cher[/url] consiste à le monde et les bienfaits que nous apportent ses acquis. Or il faut bien que c'est sur ce second aspect uniquement qu'il y a crise de confiance. Et au centre de cette polémique, il y a la question de l'expertise. Le scientifique va : il ne reste plus que tant de tonnes de thons rouges dans l'océan. Ce qu'il faut ensuite avec cette donnée ne lui revient pas, elle est l'affaire du politique. Si c'est le lobby des pêcheurs ou au contraire celui des écologistes qui s'en empare, il n'en sortira pas nécessairement les mêmes conclusions... Si aujourd'hui la science est remise en cause, ce n'est pas sur ses bases mais sur ses issues."
Il raconte cette mouvance qui fait du consensus une tyrannie. Or ce consensus, qui se faisait autrefois sur la capacité du génie humain à le bonheur pour tous, est d'autant plus ha?ssable aujourd'hui qu'il semble les utopies progressistes aux oubliettes. [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] Plus encore que Serge Galam, Olivier Postel-Vinay, le directeur du magazine Books, est un contrarian. " La science, dit-il, ne peut pas d'une seule voix, surtout lorsqu'il ne s'agit pas, comme pour le climat, d'une science exacte, d'une science dure – à l'instar des et de la physique – mais d'une science molle, comme la sociologie, b?tie sur des modèles et des paramètres multiples et liée à une situation ou à une période historique. Pourquoi les gens se déchirent-ils sur le climat ? Parce qu'il est un bon exemple de cette différence de nature ", explique celui qui déjà, en 1986, dans Science & Vie, écrivait sa méfiance des " prophètes de l'été carbonique ". " Je suis très conscient que ces gens sont animés par de bonnes raisons de et d' mais, le jour où les climatologues deviennent des idéologues, cela devient un facteur de scepticisme. Le GIEC, l'ONU... le consensus institutionnalisé est dangereux. Regardez le trou dans la couche d'ozone : [url=http://www.gotprintsigns.com/monclerpascher/]moncler pas cher[/url] il y a eu consensus sur la responsabilité des CFC. Mais aujourd'hui, on est en train de se si le problème est vraiment résolu..."
"Pourquoi voulez-vous un ? Notre développement est durable", s'amuse Christian Gerondeau, de ses mots toujours "frappés au coin du bon sens". Ne croyez pas que ce robuste et charmant giscardien soit le représentant d'un lobby, ce n'est pas vrai. Oui, bon, d'accord, il re?oit dans ses bureaux à l' club, mais son livre, CO2 un mythe planétaire, n'est pas du tout le br?lot qu'il semble être, où Al Gore serait décrit comme un "charlatan" et les travaux de ne reposeraient "sur aucun chiffrage sérieux". Non, est un ingénieur, "c'est-à-dire quelqu'un qui regarde les faits et en tire des conclusions". Son père, son grand-père avant lui, son fils, sa petite-fille après lui... Tous ont fait Polytechnique. Lui-même en est sorti en 1957 pour l'Ecole des ponts et chaussées. Un pedigree qui ne pousse pas à la remise en cause. "Les gens qui ont faim, qui logent dans des huttes et dont les enfants meurent, veulent tous se développer...", déclame-t-il, plein de sa propre sagesse.
La même année, en réponse au sommet de Rio, une brochette de , de philosophes et de scientifiques de premier plan signait l'appel d'Heidelberg : "(...) Nous exprimons la volonté de pleinement à la préservation de notre héritage commun, la Terre. Toutefois, nous nous inquiétons d', à l'aube du XXIe siècle, à l'émergence d'une idéologie irrationnelle qui s'oppose au progrès scientifique et industriel et nuit au développement économique et social. Nous affirmons que l'état de nature, parfois idéalisé par des mouvements qui ont tendance à se référer au passé, n'existe pas et [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] n'a probablement jamais existé depuis l'apparition de l'homme dans la biosphère, dans la mesure où l'humanité a toujours progressé en mettant la nature à son service, et non l'inverse. (...)"
LA QUESTION DE L'EXPERTISE
AU COIN DU BON SENS
Devoir de contradiction ? Nécessité du doute scientifique ? Au comité éditorial de Books figurent nombre de beaux esprits tentés par l'irrévérence : qu'il s'agisse d'Hervé Le Bras, démographe officiant à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, qui s'élève contre les malthusiennes d'un monde trop peuplé, ou du philosophe des sciences Dominique Lecourt. A 66 ans, celui-ci est une figure importante de la philosophie fran?aise. Issu d'une de juristes et de conseillers d'Etat, il a suivi les pas de Derrida à Normale, accompagné Althusser et, cofondateur du Collège de philosophie, est aujourd'hui le dépositaire de la pensée de . Il re?oit à l', un centre de réflexion qu'il dirige entre mille autres choses.
Son costume sombre, son pas décidé et sa barbe taillée en pointe le font à un de ces savants de ou au célèbre biologiste Félix Le Dantec qui lan?a en 1911 le mot "scientisme" dans La , écrivant : "La Science seule résoudra toutes les questions qui ont un sens ; je crois qu'elle pénétrera jusqu'aux arcanes de notre vie sentimentale et qu'elle m'expliquera même l'origine et la structure du mysticisme héréditaire antiscientifique qui cohabite chez moi avec le scientisme le plus absolu. Mais je suis convaincu aussi que les hommes se posent bien des questions qui ne signifient rien. Ces questions, la Science montrera leur absurdité en n'y répondant pas, ce qui prouvera qu'elles ne comportent pas de réponse."
Une chose a changé toutefois depuis l'appel d'Heidelberg: l'alarme sur le n'est plus le fait de prosélytes de la nature mais de scientifiques venus du même moule qu'eux. Jean Jouzel est au Commissariat à l'énergie atomique, Edouard Bard au Collège de France, Hervé Le Treut à l'Académie des sciences... Ce sont les enfants du rationalisme scientifique eux-mêmes qui désormais alertent sur la crise environnementale : oui, la est en danger ; oui, notre modèle de croissance est un problème pour l'humanité ; oui, il y a des limites infranchissables (ressources en énergies fossiles, en eau, en nourriture) à la toute-puissance humaine. Et ce n'est pas dans un magazine alternatif que s'étale cette rhétorique mais dans Nature ou Science. De quoi les laissés-pour-compte du rêve progressiste à en résistance...
Toute la stratégie consiste non pas à ("négationniste est un mot injurieux") mais à le doute. La même méthode que pour l'amiante : on ne vous assure pas qu'il n'y a pas de problème, on affirme juste que les causes ne sont pas claires et qu'il y a plus urgent, plus grave, plus sérieux...
La science qui nous garantissait contre la peur est aujourd'hui accusée d'en être la cause – OGM, ondes électromagnétiques, chimiques... – et c'est d'abord cette nouvelle perception qui ébranle le monolithe scientiste. " Que la science ne garantisse plus les lendemains qui chantent, en soi, c'est une bonne chose, parce que les garanties que l'on avait inventées [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] étaient des illusions ", sourit le philosophe. Lui ne craint pas l'obscurantisme des néomalthusiens, mais plut?t l'obscurité qu'ils semblent nous . " Que nous propose mon bon Dominique Bourg, philosophe qui officie pour la Fondation Hulot ? Une société sobre, frugale. C'est ?a que nous voulons pour nos enfants ? Très peu pour moi. J'ai appris auprès de Nietzsche le culte de l'ivresse ! Je sais, j'apparais comme l'optimiste béat, le con, quoi. Le fait est qu'à force d' toujours des catastrophes, c'est le mécanisme de l'invention qui risque de se atteint. Si l'humanité ne s'était pas toujours dit qu'elle était capable de ma?triser un qu'elle construirait elle-même en fonction d'un type d'homme qu'elle aimerait , nous ne serions pas là."
Quel combat pousse ces scientifiques à les librairies de leurs couplets optimistes? Qui sont-ils? Les derniers défenseurs d'une utopie? Ou les enfants aveugles d'un siècle dont ils ne veulent pas la crise? Et comment puis-je prétendre les ou les , moi qui arrive en ce monde nourri d'une seule certitude: les lendemains ne chantent pas toujours?
Ce n'est ni son désarroi face à un glissement de valeurs ni ses démonstrations sur le climat qui troublent chez Vincent Courtillot. Le discours est solide, même s'il reprend de vieilles lunes sur le soleil en laissant qu'elles s'opposent aux discours alarmistes des climatologues – alors que ceux-ci n'ont jamais nié son r?le dans le climat. Ce qui gêne, c'est qu'il endosse les arguments des lobbies libertarians américains: il évoque la pétition de l'Oregon ; salue le travail de Fred , grand manitou de la météorologie du temps d'Eisenhower, engagé depuis dans tous les combats aux c?tés de l'establishment industriel ; se gausse des erreurs du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) ou de l'évolution de ses , [url=http://park11.wakwak.com/~yda/cgi-bin/kokoa/keitaibbs2/epad.cgi?mode=view&no=927176&res=1&page=400]woolrich outlet Les lois de l[/url] montrées comme des errances.
LA SCIENCE, FACTEUR D'ORDRE
Et si au fond ce qui était reproché au [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] GIEC, ce n'était ni de défendre le réchauffement climatique d'origine anthropique, ni d'être une structure majoritaire ne faisant qu'une seule voix mais, comme le dit Serge Galam, d' "mis la science en avant pour en question la science" ? Et si la climatologie n'avait fait que cent cinquante ans de rêves d'infini ?
Du coup, explique-t-il, il a lu tous les rapports sur la question et dressé son diagnostic : il n'y a pas de preuve que le réchauffement soit l'?uvre de l'homme. Peu importe si ce n'est pas là son secteur d'expertise, il a assez travaillé sur les théories du désordre pour qu'" il y a tant de phénomènes qui interviennent dans le climat qu'il est hallucinant de se sur des paradigmes déterministes caducs et que tout va s' si on baisse le CO2 ".
A Jussieu, dans la grande carcasse de la fac des sciences peuplée d'ouvriers qui s'activent à son désamiantage, les géologues de l'Institut de du globe de Paris font figure d'irréductibles. Entre la tour 14 et la tour 24, ils sont les derniers à ne pas déménagé. "Ah oui, l'amiante... soupire Vincent Courtillot, son directeur, en regardant par la fenêtre. Certes, mais vous savez, le vrai problème, c'était l'incendie! On s'est rendu compte lors de la rénovation que tout reposait sur ces poutrelles métalliques. Autant que s'il y avait eu le feu, on y passait tous!" Le fait que ce grand homme élégant et sympathique soit, de toujours, le collègue de labo, le fidèle ami, le bras droit, le "vice-ministre" de ce même Claude Allègre qui s'opposait au désamiantage, affirmant que l'amiante n'était pas nocif en l'état, n'a, bien entendu, rien à avec sa réponse.
Christian Gerondeau est le parangon de cette classe sociale d'ingénieurs née de la révolution industrielle, qui conquit d'abord le technique, puis le et enfin . Et d', dépositaire assumé d'une modernité prospère : "On sous-estime toujours la capacité du progrès technique! Ne nous posons pas aujourd'hui les problèmes de demain."
" Contrairement à ce que l'on pense, l'idée de progrès ne vient pas des Lumières, explique-t-il. Diderot, dans L'Encyclopédie, y consacre à peine dix lignes et encore est-ce [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] dans une occurrence cosmographique : le "progrès des astres". L'idée [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] na?t bien plus tard, au xixe siècle, chez les saint-simoniens, , ... et va progressivement se déplacer de l'idée de "progrès de l'esprit humain vers la liberté" à celle de "progrès de l'humanité vers l'organisation rationnelle de son existence". Au moment de la révolution industrielle, la science appara?t ainsi comme un facteur d'ordre. Il n'est donc pas étonnant que tout cet édifice tremble aujourd'hui. Ce qui est remis en question, c'est cette philosophie de l'histoire qui est une philosophie du progrès. N'oubliez pas qu'en 1945, lorsque la bombe explosa au-dessus d'Hiroshima, Le Monde l'annon?a à la "une" avec en surtitre : "Une révolution scientifique". "
"Nous sommes un lobby rationaliste raisonnable, explique-t-il scrupuleusement. Parce que je crois en la notion de progrès. Parce que je ne crois pas que la nature soit bonne. Parce que l'on vit aujourd'hui plus longtemps et en meilleure santé qu'autrefois et que, lorsque sa voiture est en panne, on ne va pas dans un garage alternatif." Réponse tranchée ? Certes, mais expression d'un malaise qui traverse la recherche fran?aise, écartelée entre le primat de l'ingéniosité humaine promettant des lendemains toujours meilleurs et l'émergence, mise en lumière par la crise climatique, d'un sentiment nouveau de finitude du monde. Hors de la science, point de salut ?
"LE PRINCIPE D'INCERTITUDE"
"DES GENS DANGEREUX"
"LES LIMITES DE LA NATURE"
Aux gémonies, ces nostalgiques passéistes qui pr?nent le ferroutage, s'opposent au ou firent le DDT, causant, dit-il, persuasif, "30 millions de morts dans les pays où les maladies sont transmises par les moustiques... Et tout ?a à cause d'un livre, Printemps silencieux, de cette bonne femme, ! Les écologistes sont des gens dangereux !"
L'écologiste : voilà l'ennemi nommé. Déjà en 1992, s'essayait aux passes d'armes avec un essai, Le écologique, qui dressait des parallèles entre l'idéologie des "défenseurs de la Nature" et la de la pureté originelle dans l' nazie.
a rangé homéopathes, militants anti-OGM, agriculteurs biodynamiques, sourciers et chiropracteurs au même rayon que les anti-évolutionnistes à crucifix et les amateurs d'ovni. A la tête de l'AFIS, l'Association fran?aise pour l'information scientifique, cet "ingénieur en intelligence artificielle" est un rationaliste qui bataille contre le plus grand risque qui puisse, selon lui, nous : la remise en question de sa sainte trinité, "progrès, humanisme et universalité".
Propagation d'opinion minoritaire même si elle est fausse ? Un mauvais esprit y verrait la définition des climato-sceptiques. Pas Serge Galam. Sa cible est le GIEC. " Les climatologues alarmistes, qui ont subi il y a trente ans le martyre des premiers révolutionnaires, font aujourd'hui la même chose à ceux qui contestent leurs théories. Mais quand on vous dit : "3 000 scientifiques ont prouvé...", cela cache quelque chose. "
L'homme est nerveux. Il se demande ce que je lui veux. J'ai bien précisé au téléphone que la revue dont il est le rédacteur en chef, Science et pseudo-, m'avait il y a deux ans étrillé pour un reportage en à la rencontre de ces "électro-sensibles" qui fuient dans les forêts les ondes des portables et de la Wi-Fi. Crime de lèse-science : la revue expliqua comment je manipulais le lecteur, l'amenant à qu'une technologie inoffensive pouvait être un risque pour la santé. Disons-le simplement : je n'ai pas d'avis sur la dangerosité des ondes. Et je n'ai pas pris rendez- avec Jean-Paul Krivine pour régler des comptes mais pour de d'où vient ce sentiment de citadelle assiégée qui l'anime.
Retour aux sources, donc : 10, rue Monsieur-Le-Prince, à Paris. L'appartement d'Auguste Comte, père du positivisme, est resté intact, protégé par ses disciples vénérateurs. Tout y est en l'état. Le lit où il mourut le 5 septembre 1857, les reliques (un bouquet de fleurs fanées, une mèche, la chaise élimée) de , cette écrivaine dont il tomba éperdument amoureux, sans jamais l' charnellement, avant qu'elle ne s'éteigne au bout d'un an, victime de la tuberculose, le laissant aux prises avec la folie et une repensée du monde aussi génialement scientifique que rationnellement hérétique.
Membre, entre autres, de l'Union rationaliste, de l'AFIS, de La Libre pensée, des Brights, Guillaume Lecointre – " le citoyen, pas le savant " – est en première ligne face au " spiritualisme larvé qui domestique les sciences ", à par les créationnistes remettant en question les théories de l'évolution. "Je suis payé par vos pour une forme de redistribution de la richesse qui est le scientifique. Et j'ai comme tel laissé mes opinions politiques ou religieuses au vestiaire."
TOUTE-PUISSANCE HUMAINE
Reste que le culte du progrès est né là. La République trouva dans le terreau positiviste la doctrine adéquate à son développement. De Jaurès à Maurras, tout l'éventail idéologique fran?ais s'y abreuva. Et dans notre inconscient collectif, l'héritage en est bien vivant. Difficile de ne pas dans les techniques de bébés-éprouvette ou dans les farines animales mises en cause dans la maladie de la vache folle un parallèle avec les utopies visionnaires et un peu effrayantes du vieux penseur.
Las, ses nouveaux travaux sur le réchauffement n'ont pas réussi à , eux, les comités de lecture des climatologiques. Qu'à cela ne tienne ! Il a pris la tangente et s'est adressé à un milieu plus large, celui des physiciens, où il savait des pairs à l'écoute. Objectif réussi: l'équipe, avec sept articles publiés, est désormais une parole autorisée. Et d'appara?tre en premier plan sur les plateaux télévisés.
Il aura suffi d'un hiver froid pour que les tenants de la suprématie du génie humain reprennent du poil de la bête. Le Mythe climatique, le mathématicien Beno?t Rittaud (Le Seuil), L'Imposture climatique, confirme Claude Allègre (Plon), CO2 un [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] mythe planétaire, ajoute Christian Gerondeau (Editions du Toucan). Et dans Libération, Pascal Bruckner, nouveau philosophe [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] devenu néoconservateur, dénonce ces climatologues qui jettent le discrédit sur notre modèle de société : "Un nouvel obscurantisme se propage qui avance sous le masque de la science. (...) Sur le thème de l'effroi, une tribu de pythies, mages, utopistes, vaticine et menace. Il manque à ces prophètes de se aux bénéfices du doute et d' dans leurs prédictions le principe d'incertitude." Un simple renversement du baromètre et ce n'est pas seulement le spectre du réchauffement climatique qui repart aux oubliettes mais tout ce qui pourrait de près ou de loin à une critique de notre modèle de société.
La vie n'est pas simple quand on est étiqueté lieutenant (pour les amis) ou ?me damnée (pour les ennemis) d'un trublion politique. Il faut à vue pour la barque à flot. Or voici que depuis une demi-douzaine d'années, l'Institut de physique du globe de Paris s'est mis à sur une question qui lui était jusqu'ici étrangère: le réchauffement climatique.
Cet homme qui me re?oit pendant plus de trois heures, affable et pédagogue, est un géologue de haute volée qui a beaucoup ?uvré pour la compréhension des déchirures terrestres et pour la reconnaissance du fait que l'extinction des dinosaures n'est sans doute pas due à une météorite mais à une crise volcanique.
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