gtuo7kv8
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Posted: Wed 8:00, 25 Sep 2013 Post subject: doudoune moncler Le grand écran dans le petit |
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Quels souvenirs gardez- du Festival de Cannes ?
Les cinéastes interrogés, [url=http://www.mansmanifesto.fr/category/doudoune-moncler/]doudoune moncler[/url] tout comme l' (le "type au chapeau" ), sont considérés comme des "personnages" , dans un "portrait essai" où vous êtes à l'aff?t de l'imprévu ?
Or votre émission se nomme "Cinéastes de notre temps" , vous y parlez de cinéma sur un média, la télévision, qui refoule le temps plus encore qu'au cinéma.
Il n'y est même question que de cela ! Nous avons vite [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] délaissé la lecture d'une oeuvre au profit du portrait, et privilégié les moments où le filmage s'aventure sur des [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] territoires non contr?lés. Le mot de "mise en scène" est considéré comme un virus, un mensonge, qui va , déformer la prétendue vérité du réel brut. C'est l'inverse. Moi je me méfie de l'image, je dis qu'elle est l'ennemie du cinéaste. Le cinéma n'est pas un art de l'image, c'est un art de la réalité. Et ce qui tue le réel, ce sont les intentions. On tombe dans le virtuel. Bresson l'avait bien compris. La mise en scène c'est ce qui permet d' toute trace d'intention. C'est ainsi que j'ai découvert, au fur et à mesure, que ce [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] n'était pas les gens qui parlaient le mieux qui étaient les plus expressifs. A la télé, un avocat passe moins bien qu'un paysan de Lozère qui n'a qu'une minute pour s' ! Et dans nos films, ce qui est intéressant c'est tout ce qui ne figure pas dans une retranscription de l'entretien sur papier [url=http://www.zjkzlt.net/forum.php?mod=viewthread&tid=3375742]louboutin pas cher Ghana, la démocratie à lépreuve du pétrole[/url] : les silences, les regards, les gestes, les rires. Ce que d'aucuns considèrent comme les déchets constitue le vocabulaire principal. C'est comme cela qu'on a pu en rapport [url=http://www.heicai.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=3&pid=101684&page=11&extra=page=1#pid101684]louboutin pas cher Sachez apprivoiser les agios po[/url] le film avec l'homme, plut?t qu'avec l'auteur.
La projection de L'Avventura d'Antonioni. Cette année-là, il s'est passé quelque chose. Au thé?tre, on avait eu Godot de Beckett, l'attente sans suspense... On ne savait pas qui on attendait... Et, au cinéma, ce petit film de Louis Lumière de 1895 où on voit une troupe de cavaliers qui [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] arrivent du fond de l'horizon, s'approchent, et finissent par du champ au bout de 40 secondes... Mais la caméra continuait à pendant [url=http://www.sr0768.com/bbs/read.php?tid=8180]www.achbanker.com/home.php How To Get Your Ex Girlfriend Back - 5 Super Tricks T[/url] une seconde, une seconde et demie, devant un champ vide. Ce champ vide, c'était le temps. Le genre de plan qu'on a systématiquement coupé après. Or, avec L'Avventura, c'est la première fois qu'un cinéaste montrait que son personnage principal, c'était le temps. Les gens ont trouvé cela insupportable. Toute l'histoire du cinéma est une tentative de le temps, cet ennemi numéro un, soit pour l', soit pour le ma?triser. C'est pour cela qu'on a fabriqué les studios, le suspense. Et là, tout à coup, le temps n'était pas domestiqué et angoissait tous [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] ceux qui croyaient que l'art est fait pour détruire la nuit. Truffaut n'aimait pas Antonioni parce que, disait-il, quand un personnage sort du champ par une porte, la caméra reste une ou deux secondes sur la porte. C'est comme un saut dans le vide !
Je l'ai fréquenté [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] jadis comme journaliste, de fa?on très buissonnière. Le lieu m'a moins marqué que la Cinémathèque d'Henri Langlois, ou le Studio Parnasse.
Y aviez-vous l'impression de du cinéma à la télévision, ou de la télévision pour de cinéma ?
On avait très peu de temps pour le dialogue Jean-Luc Godard-Fritz Lang. Après coup, Lang était d'ailleurs émerveillé par la méticulosité de Godard qui n'arrêtait pas de sa montre, pour chronométrer les plans croyait-il. En réalité, Godard avait peur de l'avion qu'il devait juste après. Mais là encore, si on lit leur conversation, elle est banale. J'avais tourné avec deux caméras, si bien qu'au montage, j'ai doublé les silences. J'en mettais un sur Godard qui venait de de sa question, et un sur Lang qui s'apprêtait à répondre. Si bien que le film est plus long que ce qui s'est vraiment passé. Les silences ont rajouté de la profondeur !
Il y a une esthétique propre à chaque écran. Les plans rapides d'un quart de seconde, on ne les voit pas à la télévision. C'est pour cela que je suis sceptique quand des gens m'expliquent qu'ils ont découvert l'histoire du cinéma sur le petit écran. On ne fait pas la même mise en scène pour le Ch?telet ou le Thé?tre de Poche. C'est aussi pour cela que je suis sceptique à l'égard des films en DVD, avec tous ces bonus. Un film, on n'a pas à le en arrière, le décortiquer ! Ce qu'on n'y a [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] pas bien vu fait partie du film, de votre vision. Paul Valéry disait : "C'est mon erreur qui est auteur" !
rend hommage au cocréateur (avec Janine Bazin) de l'émission de télévision mythique "Cinéastes de notre temps" , lancée en 1964, interrompue en 1972, reprise en 1989 sous le ", de notre temps" , et à nouveau interrompue en 2001. En même temps, plusieurs titres de la série sont édités en DVD chez MK2 : le Rohmer de Labarthe, le Kitano de Jean-Pierre Limosin, le Hou Hsiao-Hsien d'Olivier Assayas. Suivront les portraits de Chahine par Jean-Louis Comolli, d'Oliveira et d'Imamura par Paulo Rocha, de Kiarost?mi par Jean-Pierre Limosin, de Kaurismaki par Guy Girard, de Ferrara par [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] Rafi [url=http://www.hollisterhanesmorgan.co.uk]hollister[/url] Pitts. D'autres sujets sont par ailleurs en tournage, et en attente d'un diffuseur : un Iosseliani de Julie Bertucelli, un Frères Dardenne de Jean-Pierre Limosin.
Y a-t-il cependant un événement qui vous y a marqué ?
Prenez le portrait de John Ford ! Il était malade, on n'y croyais plus, et puis on a fini par un rendez-vous, Cassavetes m'a prêté une caméra, on a tourné un truc ahurissant, car il était sourd en plus d'être borgne, et il n'avait pas envie de [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] de ses films. Un malentendu total ! Quand j'ai lu le texte dactylographié de notre dialogue, j'étais catastrophé : rien à [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] en ! J'ai monté les rushes avec des extraits de films, c'était nul, tout tombait à plat ! Jusqu'à ce que je me rende compte qu'on s'était trompé d'objet ! Le sujet du film, ce n'était pas Ford parlant de ses films, c'était la situation, les circonstances de la rencontre. C'est là que j'ai découvert qu'on croit parfois quelque chose alors qu'on filme autre chose.
Qui dit "mise en scène" dit montage.
Votre émission, fichée dans la case "documentaires" , faisait de la mise en scène.
C'est son paradoxe. La télévision marche sans fin, mais on y fait la chasse au temps. Elle en arrive même à du spectacle alors qu'elle n'est pas faite pour cela.
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