Guardians of Grail

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La tuerie a eu lieu samedi après la tombée de la [link widoczny dla zalogowanych] nuit. Il y avait alors peu de monde au camp de base du Nanga Parbat, posé à 4 200 mètres d'altitude, dans des alpages : après une période de mauvais temps, la météo était enfin [link widoczny dla zalogowanych] propice à l'ascension. Tous les alpinistes qui étaient assez acclimatés avaient commencé leur progression vers les camps d'altitude.
(8 126 m), situé au Gilgit-Baltistan, le nord himalayen du . Moins de quarante-huit [link widoczny dla zalogowanych] heures après le raid terroriste qui a co?té la vie à dix grimpeurs étrangers, les hélicoptères de l' pakistanaise ont évacué une cinquantaine de personnes qui tentaient l'ascension du neuvième plus haut sommet du monde.
IMPACT D?SASTREUX SUR LE TOURISME, EN PLEIN ESSOR
L'un de ces deux hommes a été abattu au cours de l'attaque ; l'autre, , a survécu et donné l'alerte. Le Club alpin pakistanais a diffusé son témoignage. Aussit?t arrivés dans le camp de base, les terroristes ont ligoté le personnel pakistanais et frappé les alpinistes. Ils ont mis la main sur les téléphones satellite, l'argent et les passeports avant d' leurs victimes à bout portant.

L'attaque du Nanga Parbat risque surtout d' un impact désastreux sur le tourisme, l'un des seuls secteurs d'activité en essor, quoique fragile, au Pakistan. Dans ce pays où le terrorisme a fait la quasi-totalité des touristes étrangers, l'alpinisme constitue son dernier refuge.
A 22 h 30, une quinzaine d'hommes portant de faux uniformes militaires ont fait irruption dans le camp. Sous la menace, deux guides locaux pris en otage les avaient conduits jusqu'au pied du versant Diamir – un trek de deux jours dans des paysages alpins spectaculaires et qui, contrairement à la longue marche d'approche du K2, n'était pas patrouillé par l'ée pakistanaise.

Il a précisé que [link widoczny dla zalogowanych] le TTP avait créé un groupe – Junood-e-Hafsa – chargé de des étrangers en représailles des attaques de drones américains, concentrées dans le Nord-Waziristan, l'une des zones tribales pakistanaises de la ceinture pachtoune frontalière avec l'. Jamais le TTP n'avait frappé de la sorte au Gilgit-Baltistan, une région épargnée par le terrorisme taliban, même si elle a pu être le thé?tre de tensions confessionnelles entre sunnites et chiites.
Christian Trommsdorff [link widoczny dla zalogowanych] rappelle que dix-huit chiites avaient été tués en février 2012 sur la , la route qui traverse le massif du même nom – l'attentat avait été revendiqué par le groupe anti-chiite Jundallah –, mais il précise que les alpinistes, pourtant [link widoczny dla zalogowanych] des proies faciles, n'avaient jamais été visés. "Le risque, ici, on le vit sur la route ou en montagne... C'est d'un autre niveau que le risque aléatoire des attentats."
Le commando a quitté le camp peu après minuit, laissant onze cadavres. D'après l'agence Xinhua, un alpiniste chinois qui avait réussi à se pour échapper aux tueurs aurait lui aussi alerté un contact à Pékin par téléphone satellite. L'armée pakistanaise a envoyé plusieurs hélicoptères au camp de base, sans réussir à la trace du commando. "Ce n'est pas seulement une attaque contre des touristes, a déclaré le ministre de l'intérieur, . C'est [link widoczny dla zalogowanych] une attaque contre le Pakistan."
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Un porte-parole des talibans pakistanais – le Tehreek-e- (TTP) – a revendiqué les assassinats perpétrés dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 [link widoczny dla zalogowanych] juin, annon?ant qu'ils vengeaient la mort du numéro deux du mouvement, , tué par un drone le 29 mai. "En tuant des étrangers, nous adressons un message au monde : arrêtez les attaques de drones", a-t-il déclaré à différentes agences de presse.
Lire :
De son c?té, le ministre pakistanais des a dénoncé "un crime haineux, destiné à les [link widoczny dla zalogowanych] relations de plus en plus étroites entre le Pakistan, la et d'autres pays amis". Pékin, confronté [link widoczny dla zalogowanych] aux revendications des musulmans du Xianjiang, la province chinoise limitrophe du Pakistan et de l'Afghanistan, a toujours été très actif dans la répression du terrorisme islamiste.
Un guide pakistanais et dix alpinistes étrangers sont morts : trois Chinois (dont un avait la double nationalité américaine), un Lituanien, trois Ukrainiens, deux Slovaques et un Népalais. Tous étaient des alpinistes expérimentés ; le Chunfeng, par exemple, né à Urumqi, avait gravi deux fois l'Everest et espérait réussir son douzième 8 000.
Le guide fran?ais a appris la nouvelle du carnage à Karimabad, à une cinquantaine de kilomètres au nord du Nanga Parbat, où Le Monde [link widoczny dla zalogowanych] l'a contacté lundi. "Ici, les gens sont atterrés et je partage leur tristesse, raconte-t-il. Je grimpe au Pakistan depuis septembre 2001 : j'étais alors le seul guide occidental au Pakistan ! Je n'ai jamais senti la moindre insécurité ici. Quand on part en expédition, le cuisinier est armé, mais c'est pour à la chasse. Même dans les zones tribales où on peut des slogans anti-américains, on vous offre le café avec le . L'immense majorité des gens est pacifique."
"C'EST UNE ATTAQUE CONTRE LE PAKISTAN"
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