Guardians of Grail

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Dans les casinos de Macao, le baccara est roi. Et [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] les touristes de Chine populaire, qui ont été 17 millions en 2012 à l'ancien comptoir portugais, rétrocédé à la en 1999 mais administré de manière autonome, lui vouent une passion inépuisable. Dans l'immense salle de jeu du Grand Lisboa, le gratte-ciel en forme de feuille de lotus qui domine de ses parois de verre les derniers-nés des casinos de la péninsule, règne une ambiance un peu kitsch de ville chinoise de province. De petits patrons débraillés cherchent à épater leur entourage. On s'égosille dans les téléphones portables. La distinction est repérable par touches discrètes : les bracelets de perles [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] de bois précieux ou de jade autour des poignets. La cha?nette ou le briquet en or.
Des curieux se sont attroupés autour d'une table de baccara. Un Chinois parfaitement chauve retourne millimètre par millimètre le dos de la carte qu'il a re?ue. Tout en lissant frénétiquement la partie repliée entre le pouce et l'index de chaque main. Ses doigts vibrent d'énergie, la petite assemblée est suspendue à ce rituel. Le banquier ramasse la mise, le visage du ponte reste de glace, mais l'onde de choc l'a atteint, se diffuse insidieusement dans les profondeurs de l'être, jusqu'à ce que le fol espoir de le ravigote : il sort de sa sacoche une quinzaine de jetons roses, de 10 000 dollars chacun.

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"Le joueur essaie de contr?ler les cartes, comme si ses gestes pouvaient déterminer la valeur de la carte. Pourtant, on sait bien que ?a ne change rien", explique Bernard, un Macanais de 23 ans. Victime collatérale de l'incroyable prospérité de Macao, il veut s' de l'enfer du jeu dans lequel il est tombé l'an dernier. Le big bang de l'arrivée massive des touristes chinois [url=http://www.jordanpascherofficiel.com]air jordan pas cher[/url] après la rétrocession et de l'implantation en 2002 des grands opérateurs internationaux, comme les Américains Sands ou Wynn après quarante ans d'un monopole [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] aux mains du magnat Stanley Ho, a permis à Macao de dépasser Las Vegas en 2006 pour les recettes de ses casinos. En 2012, celles-ci ont atteint l'équivalent de 29 milliards d'euros, six fois supérieures à celles de sa mythique consoeur du désert [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] de Mojave. A Macao, le ch?mage dépasse à peine les 2 %. Et le gouvernement de la [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] Région administrative spéciale a [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] même commencé à des primes annuelles aux résidents permanents selon un programme de "partage des richesses".
Un soir de désarroi, il a appelé le numéro d'un des rares centres de réhabilitation pour joueurs compulsifs : une association protestante, le (pour " évangélique industriel"), dont le local est niché au pied d'une barre d'immeubles dans le nord-est de la péninsule, en direction de la frontière chinoise. Le révérend Jimmy Tan Tein Kok, un Chinois de au débit rapide et chantant, y répand la bonne parole en venant au secours des naufragés du jeu. "Toute cette richesse a apporté beaucoup de choses aux Macanais", dit-il au sujet de l'opulence nouvelle de Macao. "Mais il y a aussi toutes sortes d'influences néfastes sur les familles, beaucoup divorces", affirme-t-il.
"Ici, où que vous alliez, il y a des casinos. Vos copains y vont, plein de gens autour de moi qui jouent. On ne peut pas comme si ?a n'existait pas", poursuit Bernard. Originaire de Hongkong, il s'est installé il y a quelques années dans l'enclave macanaise et a commencé à de l'argent en vendant des d'occasion. Un soir, il a joué avec des amis, sans rien conna?tre des règles. Et a remporté une grosse somme. Quand il a fini [url=http://bbs.yingsheng.net/forum.php?mod=viewthread&tid=1516694]jordan pas cher Léquipe de France de handball est devenue un bien collectif[/url] par ses précédents gains, il a tenté en vain de se refaire en misant de plus en plus gros. Pour ses dettes, il a emprunté [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] à tour de bras. "Après gagné, je me suis dit que ?a ne servait à rien de . Le problème, c'est que nous, les Chinois, on ne voit pas le casino comme [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] un loisir, mais comme un moyen de de l'argent", admet-il.
L'explosion du nombre de casinos (il y en 35, et le gouvernement vient d' le groupe MGM à un nouvel établissement) a fait les salaires des croupiers, une profession réservée aux Macanais. "Je vois beaucoup de jeunes qui se mettent à 15 000 ou 17 000 [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] patacas [la monnaie de Macao, soit 1 700 euros] par mois. Le métier est stressant, car [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] les clients chinois peuvent être rudes. La tentation de à leur tour est grande", dit-il. Autre touchée, les personnes ?gées : "Ils re?oivent tous une retraite maintenant, et certains la jouent du matin au soir." En captant la main-d'oeuvre locale, le secteur du jeu a conduit à une pénurie de travailleurs pour les métiers plus ingrats - obligeant Macao à appel aux immigrés, notamment de Chine populaire. Le révérend Jimmy en a vu aussi le : des ouvriers chinois qui gagnent entre 3 000 et 5 000 patacas par mois. Il [url=http://www.izumito.com/Cgi-bin/takashima/bbs/joyful/joyful.cgi]jordan pas cher Auto Insuranc[/url] y en a toujours un pour sa paye. L'évangélisateur, qui entonne en cantonais, guitare en bandoulière, les airs composés avec ses désespérés du jeu, est s?r d'une chose : [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] à Macao, l'ancienne terre des missionnaires jésuites, il n'est pas près d'être désoeuvré.
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Ce qui n'empêche pas d'être pieds nus [url=http://t.sohu.com/m/9657763344]hollister france Write Your Term Papers Yourselves[/url] dans des Crocs fuchsia, comme un homme au tricot rouge perché sur un tabouret de bar, face à une scène inondée de lumière où une brochette de danseuses blondes se livre à un fascinant french cancan. Il a 45 ans, dit être dans les affaires à Changsha (Hunan), et se targue d' été champion de billard. Il séjourne à Macao parfois dix jours d'affilée et a perdu jusqu'à 3 millions de dollars de Hongkong (la monnaie en circulation dans les casinos), soit 300 000 euros. "Les records, c'est toujours pour les pertes, reconna?t-il. Quand on gagne, c'est beaucoup moins !" Il joue "quand il le sent", et là, chuchote-t-il, mélancolique, il attend que "ce soit le bon moment".