Guardians of Grail

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A Bourges, les gendarmes traitent, chaque année, entre 30 et 40 affaires de pédophilie et se prévalent de ne s'être, "pour l'instant, jamais trompés". "On a toujours fait le travail comme [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] il fallait", avancent-ils, tout en indiquant que "les affaires récentes", comme celle d'Outreau, "n'ont pas modifié (leur) fa?on de faire".
Les dépositions ne peuvent être filmées qu'avec l'accord des intéressés et celui de leur responsable [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister[/url] légal. L'enregistrement est reproduit sur deux cassettes. L'une est versée au dossier et l'autre sert à l'. Elle est [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] visionnée par le juge d'instruction, par le parquet et par tous les enquêteurs. Elle est utilisée pour les suspects et peut être projetée dans le prétoire durant le procès, si il y a, et que le président [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] de la cour le décide. "Le but, c'est de le mineur en confiance, déclare M. Pinson. Quand il arrive ici, on lui présente d'abord le lieu, on lui explique ce qu'on va . Il y a toujours un psychologue dans la pièce qui reste assis, mais n'intervient pas."
Selon les enquêteurs, les premières paroles recueillies sont les plus importantes. C'est en les écoutant qu'ils en per?oivent la spontanéité, qu'ils apprécient ce qui, dans le récit, relève de la parole de l'enfant ou de ce qui peut lui été dicté. "Les mots ne trompent pas, assure M. Pinson. Un enfant de 5 ans désigne les organes génitaux en évoquant un zizi ou une zézette, dit qu'on lui a mis le zizi dans ses fesses ou qu'on lui a fait mal à son cul-cul. Il ne dit jamais pénis, sodomie ou d'autres termes employés par les adultes."
de la table et une quatrième chaise a été installée à l'écart, dans un coin, juste à c?té de la caméra. Aucune affiche, aucun objet n'ornent les murs. Rien, dans cette surface de 8 ou 10 mètres carrés, ne peut le regard ou l'attention.
Derrière une porte fermée [url=http://www.sd-jnyz.com/xiaoyou/E_GuestBook.asp]giuseppe z[/url] à clé, une pièce claire et refaite avec soins. Une petite table basse, deux fauteuils qui se font face, des gravures clouées au mur, [url=http://www.ktbruce.co.uk/barbourjackets.php]barbour.co.uk[/url] une caméra discrète accrochée au plafond et un studio d'enregistrement dissimulé derrière un miroir sans tain. Les auditions des mineurs victimes d'agressions sexuelles ont lieu dans cet espace douillet. "Les 92 policiers qui travaillent dans cette brigade ont tous suivi une formation spéciale à Gif-sur-Yvette", souligne Mme Bertrand. Ici, l'affaire d'Outreau a fait l'objet d'une réunion des chefs de groupe. "Cela nous a permis de une sorte de [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] piq?re de rappel", dit-elle.
C'est là, dans cette baraque de chantier arrimée au fond de la cour de la gendarmerie de Bourges (Cher), que les enquêteurs du groupement de recherche de ce département accueillent [url=http://rover.ebay.com/rover/1/711-53200-19255-0/1?campid=5336182395&customid=pubster&toolid=10013&mpre=http%3A//cgi.ebay.com/ebaymotors/4pcs-LED-Tyre-Tire-Valve-Caps-Neon-Lights-Bike-Car-New-/220639832483]hollister france La France re[/url] les enfants victimes d'agressions sexuelles afin de leurs dépositions. Il y a six ans, au lendemain de la loi de 1998, le chef Michel Pinson s'est porté volontaire pour s' au dispositif "Mélanie". "Il s'agit d'une formation spéciale destinée à nous avec la de l'enfant et aux techniques de l'audition", explique-t-il.
Dans ces conditions, elle doute [url=http://www.fibmilano.it]woolrich outlet[/url] de l'efficacité du système et se souvient de ce jour où elle a entendu un enfant très déstabilisé : il courait partout, se jetait par terre, faisait des pompes pour ce que lui avait fait son agresseur. La caméra fixe ne pouvait tous ces gestes qui participent pourtant du compte rendu de l'audition. "Tout cela n'apparaissait pas à l'écran", déplore-t-elle avant de reconna?tre que, dans les affaires de pédophilie, elle redoute autant de "passer à c?té d'un drame que d' une personne à tort". Et de l'affaire [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister deutschland[/url] d'Outreau, elle dit [url=http://www.kpyz.syn.cn/E_GuestBook.asp]woolrich o[/url] qu'elle "n'en peut plus" mais qu'elle lui rappelle qu'"on peut aussi se planter".
La loi de 1998 recommande aux enquêteurs de et d' les dépositions des mineurs victimes d'actes pédophiles afin qu'ils n'aient pas à répéter leur histoire à tous les stades de la procédure. Lorsque l'affaire d'Outreau [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister france[/url] a éclaté, début 2001, ce dispositif existait déjà. Pourtant, parmi les 18 mineurs entendus dans le cadre de cette instruction, plusieurs n'ont pas été filmés. Quatre de ceux qui l'ont été, au commissariat de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), ont été re?us pour être auditionnés le même jour alors qu'une seule caméra était disponible.
En général, pour les témoignages, le chef Pinson se débarrasse de sa tenue militaire et revêt des habits civils. "On essaie de se à la hauteur du gosse, on emploie un langage qui lui est familier en veillant à ne jamais suggérer une réponse", affirme-t-il.
Autre lieu. Autre décor. Paris, au 12, quai de Gesvres, un immeuble défra?chi des quais de Seine, à deux pas de la place du Ch?telet. Une mosa?que d'un beige délavé recouvre les murs des couloirs sombres. Yvette Bertrand, commissaire de , dirige la brigade des mineurs. En 2004, au lendemain du premier procès de l'affaire d'Outreau, elle a fait partie de la commission animée par le procureur général Jean-Olivier Viout, qui a réfléchi aux conséquences de l'après-Outreau.
Policiers et gendarmes dressent le même constat : les crimes sexuels sur les mineurs ne laissent, bien souvent, pas de traces visibles, il n'y a pas de témoins et encore moins de mobile. L'établissement des faits passe donc par le seul témoignage des victimes. C'est leur parole contre celle du suspect. La plupart du temps, celui-ci est issu du milieu familial et avoue rarement les faits qui lui sont reprochés. En revanche, les enquêteurs assurent que, d'après leur [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] expérience, les enfants inventent rarement.
Retour à Bourges. Dans son [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] bureau étroit [url=http://www.ktbruce.co.uk/mulberrysale.php]mulberry outlet[/url] et enfumé, Sabine Orsel, juge au tribunal de grande instance, instruit les dossiers qui lui arrivent du parquet. "J'en ai environ 80 par an", précise-t-elle. Nommée il y a quatre ans à sa sortie de l'Ecole nationale de la magistrature, elle occupe ici son premier poste. "Quand je suis arrivée, j'ai trouvé, rangé dans une armoire, un Caméscope et un micro, raconte-t-elle. En pratique, lorsque j'auditionne un mineur, je devrais le filmer, mais, avec le Caméscope, une fois on entend tout sauf l'interrogé, une autre fois on n'a pas l'image. Bref, ici, on n'est pas équipé pour un enregistrement correct."